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Ju-Jitsu
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Enquêtes

(Enquête par «Infos-Inter»)
 

Une affaire assez singulière
à l’Université Paris VI (Jussieu)

 
Aux problèmes de cette Université (depuis l’affaire de l’amiante à celui de la déficiente stabilité au feu de ses structure portantes, à l’envisagé déplacement d’autorité sur d’autres sites) s’en ajoute maintenant un autre: celui des garanties en place pour assurer une compétence effective des enseignants dans le Campus

La secrétaire générale de l’association sportive met en cause le Président de l’Université, Jean Lemerle, qui repousse toute responsabilité

Les cours bidon de M. Gérald Guinard

Lésés les intérêts des étudiants et l’image de l’Université

Une note pour le ministre de l’intérieur.
 
PARIS (Info-Inter). Il convient de raconter cette histoire assez singulière depuis son commencement.

En 1990 - à savoir il y a 9 ans - des cours de JuJitsu particulièrement prestigieux ont été institués dans le Campus de Jussieu, dans le cadre de l’Association sportive de l’Université Paris VI.

Cela sur initiative de deux experts de cette Université, Patrice Gadenne, enseignant de Judo et professeur de physique, à l’époque secrétaire général de la dite A.S., et M. Gilles Billier, responsable de la sécurité du Campus et actuellement au même poste à l’Université de Versailles-St Quentin.

Ces cours furent confiés à un maître de très haut niveau, Stefano Surace, collaboré par la suite par des assistant formés la plupart par lui-même dans ces cours, dont certains sont devenus des champions de niveau mondial. En voilà la liste:

- Daniel Mercier, chercheur à Universités Paris VII, actuellement professeur de physique à l’université de Picardie et 4e Dan de JuJitsu Butokukai, à l’époque aussi enseignant de Tai Chi Chuan à l’université Paris VII.

- Laurent Dukan, professeur agrégé de Sciences Physiques à Paris VI, membre du Comité directeur de l’AS Paris VI de 1994 à 1997, président de l’Association des docteur ès sciences;

- Mathieu Nicourt, à l’époque étudiant à Paris VI, qui remporta la Coupe du Monde WBI de JuJitsu (combats libres sans catégories de poids) en 1993, et par la suite a remporté les titres de champion de France de Pancrace (1996) et de champion d’Europe de Vale Tudo à Londres (1998).

- Franck Grillot, qui remporta la même Coupe du Monde en 1994 et actuellement est président d’un club de JuJitsu Butokukai a Bordeaux, où est titulaire d’un magasin d’Arts Martiaux et concessionnaire de Fuji Mae pour l’Aquitaine.

- Sébastien Nahon, à l’époque étudiant à Paris VI, qui se classa 2e à la même coupe du monde 1993 et actuellement est directeur technique d’un club de JuJitsu Butokukai à Budapest et responsable technique de cette discipline pour l’Hongrie, où il s’est déplacé pour des raisons professionnelles.

- Patrick Périer, à l’époque étudiant des Université Paris VI et Paris VII, qui s’est classé 2e à coupe du Monde en 1997; actuellement, diplômé dans les deux universités (DESS ESI et maîtrise de MASS) est ingénieur commercial.

- Marina Surace, proclamée championne du monde de nunchaku (kata de défense) 1998 par verdict unanime du jury formé de maîtres okinawaiens; journaliste, correspondant officiel permanent à Paris accrédité auprès du gouvernement français.

- Pascal Sailhac, DEA en géophysique, interne à l’Institut de Physique du Globe où il prépare une thèse de doctorat.

- Jérémie Huot, étudiant en langues à Paris VII.

- Alexis Genin, étudiant en biologie à Paris VI et à l’institut Pasteur, membre du Comité directeur de l’A.S. Paris VI en 1996.

- Rémy Morin, agrégé issu de l’école Normale Supérieure de Cachan, docteur en Sciences informatiques.

- Bruno Ovarlé, informaticien.


Ces cours ont eu rapidement un vif succès en affluence et en assiduité des étudiants, en bienfaits formatifs, avec pratiquement un taux zéro d’accident bien que les entraînements, très dynamiques, se déroulent sur le sol dur et non sur tatami.

Et avec des résultats sensationnels dans les compétitions internationales, ayant formé les champions de niveau mondial que nous venons de citer: Nicourt, Grillot, Périer, Nahon, Marina Surace.

Qui s’ajoutent aux champions issus d’autres cours du maître, dont Andrea Stoppa, vainqueur de la Coupe du Monde de JuJitsu WBI 1997.

Ce succès n’est pas étonnant, étant donne le niveau de maître Surace, actuellement le plus haut gradé officiel en JuJitsu dans le monde: 10e dan Menkyo Kaiden, membre du Nippon Seibukan, l’organisme mondial officiel japonais des Arts martiaux, président de la fédération Butokukai France et du World Butokukai Institute.

C’est la première fois dans l’histoire que le plus haut gradé officiel d’un art martial nippon n’est pas un Japonais mais un Occidental.

C’est tout dire.

Avec une telle réussite, l’A.S attribua à cette discipline pas moins que 8h de cours par semaine dans le Campus, soit probablement le créneau le plus large parmi toutes les disciplines sportives qui y étaient pratiquées.

Maître Surace et ses assistants s’y prêtaient tout à fait bénévolement.
Gilles Guinard et les cours bidon


Or, dans l’Université Paris VI les activités sportives sont partagées entre deux structures: la dite A.S. Paris VI et le DAPS (Département des activités physiques et sportives, avec pour responsable Monique Dumonteaux).

La différence principale est que les cours du DAPS, figurant dispensées directement par l’Université, sont valables pour les unités de valeur.

Les rapports entre les deux structures son loin d’être idylliques.

Et bien, le DAPS aussi a voulu organiser des cours de Ju-Jitsu, en les confiant à un prof d’éducation physique, Gérald Guinard, qui enseigne judo à la fois dans le DAPS et dans l’A.S. (beaucoup de prof d’éducation physique enseignent dans les deux structures).

Le problème est que, si la compétence de ce M. Guinard n’est déjà pas excéllente en Judo (même son assistant, Manuel Ruiz, est plus gradé que lui: voir fig. 2 à la page 15) en JuJitsu elle est, hélas, pratiquement inexistante.

Il suffit de lire la description qu’il donne de cette discipline dans le site de renseignements Minitel de l’Université Paris VI (3614 Jussieu - voir fig. 1 à la page 15).

Il la definit textuellement un art martial qui «regroupe une pluralité de techniques empruntées au judo et à l’aïkido pour le combat au corps à corps; et au karaté, au kung fu, au viet vu dao etc. pour un rapport d’opposition éloignée ».

Eh bien, même les débutants savent que le JuJitsu n’emprunte rien ni au Judo, ni à l’Aïkido, ni au Karaté, pour la simple raison qu’il existait bien avant ces disciplines (relativement récentes, surtout les deux premières).

C’est ces disciplines récentes qui ont essayé d’emprunter, elles, du JuJitsu. Précisément, chacune d’une petite partie de ce vaste et complexe art martial.

Le Judo des techniques de JuJitsu avec armure (typiques surtout de l’école Kito-ryu, où les atémi - coups durs à main nue sur des point sensibles - étaient négligés, étant normalement inefficaces contre des protections), l’Aikido des techniques à main nue contre sabre, et le Karaté des techniques d’atemi.

Mais, dans ces emprunts, les techniques ont été modifiées radicalement pour les conformer à des règlements sportifs ou à des critères esthétiques.

En outre, le fait que ces trois disciplines s’inspirent, vaguement, chacune d’une petite partie très spécifique du JuJitsu, basée sur des principes et des réflexes particuliers, fait que les principes, les critères et les réflexes sur lesquels est fondée la plupart du JuJitsu leur échappent totalement.

En mêlant ces trois disciplines on n’obtient donc pas du JuJitsu, mais un méli-mélo inefficace et même suicidaire en situation réelle, puisqu’on y expose largement ses propres points vitaux, qui dans la réalité ne sont pas protégés par les règlements sportifs.

Quant au Kung Fu (chinois) et au Viet vu dao (vietnamien) ils sont bien loin du JuJitsu, strictement japonais.

De toute évidence, les idées ne sont pas très claires, chez ce monsieur.

Dans ces conditions, il n’est pas étonnant que les étudiants à Jussieu préfèrent les cours de maître Surace, même s’ils auraient tout l’intérêt à suivre ceux de Guinard, qui valent comme unités de valeur.

Situation assez gênante pour le DAPS, si bien que ce Guinard et son chef madame Dumonteaux n’ont négligé, au cours des années, aucun moyen pour «faire disparaître» les cours honnis de maître Surace.

Cela en exerçant une sorte de «forcing» sur les dirigeants de l’A.S. Paris VI, surtout sur les secrétaires généraux qui se sont succédé (Patrice Gadenne et Thierry évêque) et sur la directrice d’organisation Muriel Tessier.

Ils avançaient que les cours du maître seraient dangereux pour les pratiquants, se déroulant sur le sol dur et non sur tatami.

Il n’était toutefois pas difficile aux dirigeants de l’A.S. de répondre que, bien que sans tatami, dans ces cours il n’y avait pratiquement pas d’accidents, tandis que dans ceux de M. Guinard s’en vérifiaient même des graves, malgré le tatami...

Quant à la directrice Muriel Tessier, elle commentait: «Les succès de maître Surace ont fait des jaloux...».

Conscients de la chance de pouvoir disposer, avec ce grand maître, de cours de JuJitsu parmi les plus prestigieux du monde, les dirigeants de l’A.S. résistaient donc au forcing.

Pour l’actuelle saison 1998-99 aussi le Comité directeur de l’AS Paris VI a confirmé les cours de maître Surace.

Et les a annoncés dans la brochure officielle qui est diffusée en milliers d’exemplaires aux étudiants chaque année à la rentrée d’octobre, indiquant les horaires et les lieux des cours des différents sports pratiqués dans le cadre de cette A.S., et dans le site de renseignements Minitel 3614 Jussieu (voir fig. 3 et 4 à la page 16)
Isabelle Huet sort de ses pompes
Entre temps, pourtant, la charge de secrétaire générale de l’A.S. était passée de Thierry évêque à une demoiselle qui s’appelle Isabelle Huet.

Cette charge devait avoir monté un tentinet à la tête à celle-ci, en lui donnant un agréable sentiment de toute-puissance; si bien qu’elle, sortant apparemment de ses pompes décida tout-à- coup, malgré la volonté du Comité directeur, de refuser l’inscription aux cours de maître Surace aux étudiants qui la demandaient.

Ce comportement assez bizarre lésait évidemment les intérêts des étudiants de Paris VI et Paris VII, de l’Institut de Physique du Globe et des autres Universités conventionnées, visant à les priver de cours particulièrement prestigieux et importants pour leur formation physique et personnelle, et d’un véritables vivier de champions.

Si bien que nombre d’étudiants qui les fréquentaient les années précédents, pour ne pas briser leur formation, n’ont trouvé d’autres solutions que s’inscrire aux cours que maître Surace dispense dans d’autres établissements; où toutefois ils devaient verser une cotisation de 2000 F par an, tandis que les cours à Jussieu étaient gratuits.

Restaient laissés pour compte les autres étudiants, ceux qui pour des raisons économiques, logistiques ou d’emploi du temps ne pouvaient fréquenter ces cours extérieurs.

Aux questions pressants de ceux-ci, la Huet donnait une réponse ahurissante: elle ne disposait pas d’éléments prouvant la compétence de maître Surace pour l’encadrement de cours de JuJitsu!

A la réaction des étudiants, la Huet dut accepter,obtorto collo, qu’une rencontre ait lieu entre une délégation de ces cours et le Comité directeur de l’A.S., le 26 octobre 1998.
Au Comité directeur

La délégation pour les étudiants qui se présenta à la réunion était formée par Patrick Périer, Laurent Dukan, Marina Surace, Yves Ledouaron.

Maître Surace fit savoir par téléphone que, à cause d’empêchements survenus, il pourrait difficilement être présent, et que donc le débat pouvait commencer sans lui.

Parmi les membres du Comité directeur présents il y avait aussi M. Guinard. Il fit une intervention où il exposa sa thèse selon laquelle les cours de maître Surace étaient dangereux pour les élèves, puisqu’ils se déroulaient sans tatami.

Les membres du Comité trouvèrent pourtant assez bizarre qu’un encadrant de cours avec un taux d’accidents inquiétant, reproche de dangerosité des cours qui n’ont pas d’accidents...

La thèse de M. Guinard n’eut donc pas de succès, et tomba même dans le ridicule.

Entre temps maître Surace communiqua par portable d’avoir pu surmonter ses empêchements, et joindrerait la réunion dans quelques minutes; en outre, les membres de la délégation distribuèrent à tous les présents copies d’un courrier que celui-ci venait d’adresser par fax à Mlle Huet.

Dans ce courrier on pouvait lire que le maître sommait celle-ci de «reprendre à l’instant les inscriptions aux cours de JuJitsu Butokukai des étudiants des Universités Paris VI, Paris VII de l’Institut de Physique du Globe et des autres Universités conventionnées qui le demandent» et de «ne pas poser le moindre obstacle au normal et serein déroulement des dits cours».

Faute de quoi, il la prévenait qu’il entreprendrait à son égard, «et de quiconque ait concouru à ses agissements, toute les mesures prévue par la loi».

Voire de s’occuper dans la presse de «cette singulière affaire, aux importants aspects d’intérêt public» sur laquelle il était par ailleurs «en train d’effectuer une enquête approfondie» (le maître est un redoutable journaliste d’enquêtes).

La lecture de ce courrier et l’annonce de l’arrivée imminente de maître Surace, ajoutés au peu de succès de son propre exposé, firent craquer M. Guinard.

Visiblement éprouvé, il ne trouva rien de mieux qu’abandonner la réunion avec quelque précipitation.

La perspective d’une confrontation directe avec maître Surace ne lui souriait évidemment pas.

Lorsque le maître arriva à la réunion, M. Guinard venait donc de disparaître.

Mlle Huet se retrouva alors dans la position assez inconfortable de justifier, toute seule, son comportement; elle essaia alors de répéter ce qu’elle avait dit aux étudiants, à savoir qu’elle manquait d’éléments prouvant la compétence de maître Surace à enseigner le JuJitsu... puisq’elle estimait seuls éléments valables un diplôme d’état d’animateur sportif, ou bien un diplôme fédérale délivré par une fédération agréée par le Ministère de la jeunesse et des sports.
La bouteille de bière et l’escroquerie
Ces propos mirent de bonne humeur maître Surace.

Il observa qu’à ce jour il n’existe pas en France un diplôme d’état, ou délivré par une fédération agréée par le ministère, qui soit en mesure de garantir une quelconque compétence en Ju-Jitsu.

Notamment n’existe aucun diplôme d’état en Ju-Jitsu, mais seul celui dit de «Judo-Jujitsu», qui ne donne en réalité aucune formation en Ju-Jitsu; étant délivré par des personnages qui, tout en connaissant probablement du Judo, quant au Ju-Jitsu en ignorent même les connaissances les plus élémentaires.

Ces personnages appartiennent à la fédération de judo, la FFJDA, où même le responsable national du «secteur Ju-Jitsu» a pratiqué beaucoup de choses, mais jamais du Ju-Jitsu...

Ceux-ci vendent donc comme Ju-Jitsu quelque chose qui ne l’est pas, en tirant de cela de remarquables bénéfices avec des conséquences bien négatives pour les pratiquants, dont le nombre d’accidents graves, aux séquelles souvent irréversibles: désarticulations à l’épaule, aux coudes, aux genoux, problèmes à la colonne vertébrale...

Une véritable, pénible usine à invalides.

Il s’agit tout simplement d’une escroquerie à grande échelle, où on abuse l’état (qui les finance abondamment) et les pratiquants.

C’est exactement comme s’ils collaient l’étiquette «vin de Bourgogne supérieur» à une bouteille de bière.

Normalement on va en prison pour cela mais, curieusement, ces personnages sont toujours en liberté. Même si, c’est vrai, avec pas mal de procédures judiciaires de différents types à leur égard.

Bien entendu, les «diplômes d’état» qu’ils délivrent ne sont pas reconnus par les organismes officiels mondiaux préposés au Ju-Jitsu.

Et il ne s’agit pas d’un simple problème de sport ou de loisir, ses conséquences négatives s’étendant sur pas mal de domaines: sur la formation professionnelle dans la police, l’armée, la gendarmerie par exemple; et sur celle, personnelle, de citoyens à la personnalité équilibrée, solide et souple en même temps, en mesure de donner un apport sensiblement positif à eux même et à la société.

Il y a actuellement une plainte générale pour le fait que les policiers n’arrivent pas à assurer un minimum de sûreté dans les «cité», n’osant même pas s’y faire voir.

Ils ont peur, on dit.

On peut leur reprocher cela, en sachant que, pour la sauvegarde de leur intégrité physique, ils sont entraînés (quand ils le sont) à des méthodes fantaisistes, et même suicidaires comme ce «Ju-Jitsu» bidon de la FFJDA?

Qu’est-ce qu’en pense M. Chèvenement, ministre de l’intérieur (dont le fils a été élève de maître Surace) ?
La FFJDA et le Conseil d’état
Le maître continua en rappelant qu’à la tête de cette FFJDA subsistent curieusement des personnages qui ne peuvent pas s’empêcher de lancer des diktats assez extravagants, en entraînant dans leurs infortunes le Ministère de tutelle lorsque le Conseil d’Etat et d’autres autorités les désavouent.

Il cita à ce sujet leur prétention selon laquelle la FFJDA serait la seule à avoir le droit, en France, d’afficher la dénomination «JuJitsu».

Sur la base de quoi elle déclencha une véritable campagne d’intimidation contre toutes les organisations osant pratiquer du JuJitsu sans adhérer à elle-même, en les sommant de ne pas utiliser cette dénomination sous peine de poursuites judiciaires.

Par conséquent, ces organisations ne trouvèrent d’autres solutions que de se cacher comme des voleurs sous d’autres appellations.

Si bien que la France était le seul pays d’Europe où cet Art Martial si prestigieux non seulement n’était pas développé, mais apparaissait même persécuté.

Cet abus dura des années, avec des graves conséquences pour le développement de cette prestigieuse discipline en France, jusqu’à ce que maître Surace, provenant de l’étranger, j’y mis fin en créant une série d’Associations, et une Fédération, affichant on ne peut plus clairement la dénomination «JuJitsu», sans que la dite FFJDA puisse rien opposer.

Il rappela encore l’autre prétention selon laquelle la dite FFJDA était la seule à avoir le droit de délivrer des «Dan» en disciplines comme Judo et JuJitsu; tout récemment rejetée par le Conseil d’Etat, avec conséquente annulation des décrets relatifs que la FFJDA était arrivée curieusement à obtenir du Ministère de la Jeunesse et des Sport (où évidemment ils ont des «amis fraternels»).

D’autres dispositions également grotesques sont en passe de suivre le même sort.

Il cita aussi le soi-disant championnat du monde de JuJitsu organisé au stade de Coubertin en 1996 par le dite FFJDA, tout à fait désavoué par le Japon qui se refusa à y envoyer le moindre combattant ni arbitre ni commissaire ni quelque représentant qui ce soit... ainsi que d’ailleurs d’autres pays où le JuJitsu est très développé et apprécié tel, par exemple, les états Unis.

Et même les fédérations européennes qui avaient accepté naïvement d’y participer n’ont pas manqué, par la suite, d’exprimer leurs profondes réserves et vives contestations.

Il rappela aussi que dans les milieux compétents de la Communauté européenne des critiques très âpres sont adressées à cette sorte de monopole autocratique dont dispose la FFJDA, violant lourdement les principes posés à fondement de la dite Communauté.

Et qu’une grande partie des clubs qui y sont affiliés et des leurs dirigeants et enseignants ont de plus en plus du mal à supporter les diktats de ces personnages.

(En passant nous soulignons, quant à nous, que même Eric Pariset, qui pourtant a été pendant bien des années responsable national du secteur JuJitsu de la FFJDA et a donc pas mal de choses à se reprocher sur cette situation, a fini par admettre la fausseté du «JuJitsu» actuel de cette fédération. A propos duquel il n’ a pu s’empêcher d’écrire tout récemment sur la revue «Karate-Bushido», numéro de février 1999, page 10: «Peut-on réellement appeler cela JuJitsu?... cela rend perplexe bon nombre d’observateurs et de pratiquants». NDLR).

La compétence dans une discipline vaste et complexe comme le JuJitsu - continua maître Surace - ne s’improvise pas.

Elle ne peut être garantie que par des organismes officiels mondialement reconnus comme qualifiés à juger du niveau de compétence pour son enseignement.

A savoir la «All Japan Budo Federation Nippon Seibukan» avec sa section JuJitsu, la «International JuJitsu Federation (IJJF)» sis à Kyoto, et sa représentant pour l’Europe, la «European JuJitsu Union ( EJJU) , les seuls organismes reconnus par l’UNESCO.

Et c’est justement de ces organismes que maître Surace a reçu le diplôme le plus prestigieux du monde, celui de 10e dan Menkyo Kaiden.

Le 10e dan signifiant que ses connaissances en JuJitsu sont estimées du plus haut niveau, et le Menkyo Kaiden se référant spécifiquement à ses excellentes capacités d’enseignement.
Pas par hasard
Ce n’est pas par hasard que grandes écoles, universités, entreprises importantes privées et d’état, organismes militaires et de sécurité nationaux et internationaux, municipalités, clubs chargés de gloire ont tenu à solliciter et à accueillir des cours de maître Surace, généralement après avoir fait l’expérience lamentable d’autres cours soi-disant de «JuJitsu».

Par exemple l’école Normale Supérieure de Cachan, l’Université de Versailles-St Quentin, l’école Supérieure de Physique et Chimie de rue Vauquélin, l’Université de Chambéry, l’Institut National des Jeunes Sourds de rue St-Jacques, l’EDF-GDF, l’Armée - au Fort Neuf de Vincennes et ailleurs - les municipalités de toute dimension y compris la Ville de Paris, et des clubs d’Arts Martiaux existant depuis un demi-siècle; sans compter ses cours et stages à l’étranger auxquels participent en tant qu’élèves des hauts gradés, japonais et occidentaux, d’arts martiaux (judo et karaté notamment).

Ce n’est non plus pas par hasard si les décorations et les reconnaissances officielles de toute sorte dont il est gratifié, en France et à l’étranger, ne se comptent plus; si le «All Japan Budo Nippon Seibukan» lui a exprimé officiellement sa gratitude «pour l’oeuvre exceptionnelle réalisée pour la formation des jeunes»; et si ses enseignements sont en train de se répandre dans le monde entier.

Le but poursuivi par la législation française concernant les entraînements sportifs est de garantir aux pratiquants une préparation correcte tout en sauvegardant aux mieux leur intégrité physique.

Eh bien en l’état actuel - et jusqu’à quand ne sera institué en France un diplôme d’état spécifique de JuJitsu qui attribue une compétence réelle en cette discipline car délivré par des experts véritables - les seuls diplômes qui donnent cette garantie en JuJitsu sont ceux délivrés par la dite institution officielle japonaise et par les organismes qui la représentent.

Si bien que certains enseignants de Judo - généralement des hauts gradés - souhaitant enseigner du JuJitsu, et dotés de «diplômes d’état en Judo-Jujitsu» qui les habilitent fictivement à l’enseigner - ne voulant pas mystifier leurs élèves participent assidûment aux cours et aux stages de maître Surace, ou bien lui demandent des cours particuliers, tout en ne quittant pas forcément la FFJDA.

M. Guinard par contre, au lieu de suivre l’exemple honnête et intelligent de ses confrères, n’a trouvé rien de mieux qu’essayer de cacher ses insuffisances avec des moyens un tantinet cocasses, en tachant de faire «éliminer» les cours de maître Surace dans le campus.

Et en trouvant dans la bonne Huet la compréhension que lui avaient refusé, et pour cause, les précédents et bien plus qualifiés secrétaires généraux, Gadenne et évêque.

Vouloir comparer le «diplôme d’état en Judo-Jujitsu» délivré par ces personnages FFJDA avec ce diplôme du Seibukan, c’est comme vouloir comparer un certificat d’étude à un doctorat en physique quantique, sinon à un prix Nobel...

On prétendrait, peut-être, que maître Surace revienne à l’école maternelle pour obtenir le dit diplôme bidon!
Le président de l’Université, Jean Lemerle, mis en cause
L’intervention de maître Surace fut bien apprécié par les membres présents du Comité directeur, qui tinrent unanimement à souligner qu’ils ne mettaient nullement en cause sa compétence.

Et qu’ils lui donnaient acte avec plaisir du fait que, pendant les 8 années où ses cours se sont déroulés à Jussieu, il y a eu pratiquement un taux zéro d’accident malgré les entraînement très dynamiques sur sol dur.

De toute façon, maître Surace confirma son intention de faire plein jour sur cette affaire, dans tous ses aspects, ne pouvait ignorer la demande pressante des élèves, impatients de reprendre des entraînements dont ils ont droit.

Et, à conclusion de son enquête, il se réservait d’en traiter dans la presse et dans la prochaine édition (la troisième) de son livre «Enquête sur le JuJitsu en France»; et d’en intéresser directement aussi les autorités compétentes, y compris la magistrature, vu les aspects non négligeables d’intérêt public de cette lamentable histoire.

Mlle Huet, interrogée plus tard par des Assistants du maître (dont M. Laurent Dukan, ancien membre du Comité Directeur de la dite AS, collège non étudiants, de 1994 à 1997) a essayé de justifier son comportement en affirmant qu’il ne faut pas l’imputer à elle-même mais au Président de l’Université Paris VI, M. Jean Lemerle, qui est aussi président de l’A.S. A ses dires, elle s’était bornée à exécuter les ordres de celui-ci.

Maître Surace, ayant quelque mal à penser qu’une personnalité tel M. Lemerle ait pu se rendre responsable d’une telle ineptie, en a demandé confirmation à celui-ci par lettre datée du 15/12/98, n· UP69/98.

A ce point, les collaborateurs de M. Lemerle ont tenu à préciser au maître que le Président, très pris par sa charge à la tête d’une université si pleine de problèmes (depuis l’affaire de l’amiante à celui de la déficiente stabilité au feu de ses structure portantes, au déplacement d’autorité envisagé du site de l’université) n’avait pas eu le temps de suivre le comportement des membres du bureau de l’A.S. Paris VI, sa charge de Président de cette A.S. n’étant pratiquement que représentative.

En l’occurrence, il n’était même pas au courant du dit comportement de Mlle Huet.

Par la suite le Président ecrivit à maître Surace en précisant que ce n’était pas lui qui avait ordonné à Mlle Huet de refuser les inscriptions, mais qu’ils s’agissait d’une décision du Comité directeur.

Cela pourtant n’était pas exacte: lorsque Mlle Huet a commencé à refuser les inscription, le comité directeur non seulement n’avait pas décidé de «suspendre» les dits cours mais, tout au contraire, les ayait bien confirmé: ainsi que prouvé, entre autres, par le fait que ces cours ont été bien indiqués dans la brochure officielle diffusée en milliers d’exemplaires par l’A.S. aux étudiants, comme chaque année, à la rentrée d’octobre (voir fig. 3 et 4 à la page 16).

A ce point la situation était la suivante: Mlle Huet affirmait d’avoir eu l’ordre de M. Lemerle; celui-ci disait que c’était le comité directeur, et pas lui, qui avait pris cette décision.

Mais, en réalité, le comité directer avait décidé le contraire...

Qui croire ? M. Lemerle ou Mlle Huet?

Si on est porté à croire M. Lemerle, il faut conclure que M. Guinard et Mlle Huet, grâce au fait que celui-là était pris par de gros problèmes, avaient cru pouvoir agir de leur chef sans rendre compte à personne, en essayant ensuite de couvrir leurs agissements derrière l’autorité de M. Lemerle.

Même si, de la sorte, ils détournent sur celui-ci la vaste réprobation qu’ils se sont attirés.
Des mesures s’imposent
A ce point, il est évident que des mesures s’imposent vis-à-vis de cette demoiselle, avant que ses exploits ne fassent d’autres dégâts à elle-même, à l’AS, à l’image de l’Université Paris VI et à l’honorabilité et la dignité du Président, qu’elle implique dans ses agissements.

La Huet a essayé de priver les étudiants du Campus et des autres Université conventionnées, des cours de JuJitsu parmi les plus prestigieux du monde; qui honorent l’Université et constituent un véritable vivier de champions et de jeunes à la personnalité équilibrée, en mesure de donner un apport sensiblement positifs à eux même et à la société.

Les adressant par contre à des cours où ils n’apprendraient rien du JuJitsu, avec un fort risque d’accidents même graves pendant les entraînements et les exposant à des lourds déboires en cas d’agressions réelles.

Tout cela est non seulement contre le but de la loi, mais hautement immoral.

Quant à M. Guinard, une question se pose: comment l’Université Paris VI a pu confier des cours valables comme unités de valeur à un personnage si clairement incompétent?

Cette affaire lance une lumière inquiétante sur les systèmes de sélection des enseignant dans dite Université.

Si pour les autres matières on suit les mêmes critères que pour M. Guinard, il y aurait de quoi désespérer pour la formation qu’elle donne à la jeunesse...

Le rôle d’une Université est de former les étudiants, et même les experts, à la recherche rigoureuse de la vérité et à l’amélioration de leur niveau de connaissances et personnel; et non pas les abuser avec d’enseignants tout à fait incompétents.
 
La lettre de maître Surace...
 
En tous cas, nous reportons ici textuellement l’échange de lettre entre M. Lemerle, Président de l’Université Pierre et Marie Curie et maître Stefano Surace, Président du Word Butokukai Institute.

Voilà la première lettre du maître:

Paris, le 15 décembre 1998 - Monsieur Jean LEMERLE, Président de l’Université Paris VI, 4 place Jussieu - Tour Centrale - 22e étage 75005 PARIS

Monsieur le Président,

j’ai l’honneur de vous mettre au courant de faits suivants

Mlle Isabelle Huet, secrétaire de l’AS Université Paris VI, il y a quelques jours a été interrogée entre autres par certains de mes Assistants (dont M. Laurent Dukan ancien membre du Comité Directeur de la dite AS, collège non étudiants, de 1994 à 1997) sur ce que depuis le début de la saison 1998-99 elle refuse arbitrairement l’inscription des étudiants aux cours de JuJitsu effectués depuis 9 ans par nos soins dans le Campus avec le succès qu’on connaît.

Cours qui ont été pourtant annoncés pour cette saison aussi dans la brochure officielle diffusée par la dite AS (v. dossier détaillé à ce sujet qui vous a été transmis en date du 26/10:98 n. UP6/3/98).

Mlle Huet a alors essayé de se justifier en affirmant que son comportement n’est pas à imputer à elle-même mais au Président de l’AS, c’est-à-dire vous-même, elle s’étant bornée à exécuter vos ordres.

Je doute qu’une personnalité comme vous ait pu se rendre responsable d’une chose pareille, qui priverait les étudiants des Université Paris VI, Paris VII, de l’Institut de Physique du Globe (et des autres Universités conventionnées) de cours de JuJitsu parmi les plus prestigieux du monde; qui depuis des années honorent votre Université et constituent un véritable vivier de champions au niveau mondial et de jeunes à la personnalité saine et équilibrée.

Je suis donc plutôt porté à estimer que Mlle Huet ait essayé de couvrir ses agissements assez irresponsables derrière votre autorité; avec le résultat de détourner sur vous la vaste réprobation qu’elle s’est attirée non seulement au sein des étudiants, et qui ne pourra que s’étendre avec la notoriété grandissante de cette déplorable affaire.

étant donné entre autres que, à conclusion de mon enquête en cours, si cette situation se prolonge je ne pourrai que m’en occuper dans les médias en tant que journaliste, et dans l’édition (la troisième) de mon livre «Enquête sur le JuJitsu en France» d’imminente parution, vu les aspects non négligeables d’intérêt public de cette affaire.

En intéressant même les autorités compétentes, y compris la magistrature, a tutelle aussi de notre image.

Il est évident que des mesures urgentes s’imposent vis-à-vis de cette demoiselle, avant que ses exploits ne fassent d’autres dégât à elle-même, aux étudiants, à l’AS, à l’image de l’Université Paris VI et à votre honorabilité et dignité, qu’elle implique dans ses méfaits.

Je me vois donc dans l’obligation de vous déranger pour vous demander de me confirmer, ou démentir, ses affirmation dont plus haut.

En l’occasion veuillez agréer, Monsieur le Président, l’assurance de mes sentiments les meilleurs.

LE PRESIDENT
Stefano Surace

 
...la réponse de M. Lemerle...
 
Et voici la réponse de M. Lemerle:

Paris, le 25 janvier 1999.

Monsieur Stefano Surace - Butokukai France

Monsieur,

suite à votre lettre en date du 15 décembre 1998, je dois vous faire observer que la décision de suspendre les cours de JuJitsu a été prise par le Comité directeur de l’association sportive de l’Université Pierre et Marie Curie, dans le respect de ses statuts. Cette décision s’impose donc à tous. Il n’appartient pas à l’autorité administrative de s’immiscer dans le fonctionnement des associations sous peine de se rendre coupable de voies de fait.

Par ailleurs, il me semble urgent d’attirer votre attention sur le caractère diffamatoire des propos que vous avez tenus dans les courriers adressés aux membres du Comité directeur. Aussi, en cas de récidive, je me réserve le droit de porter plainte pour diffamation de fonctionnaire à raison de leurs fonctions et de leur qualité.

Comptant sur votre sens de responsabilité, je vous prie d’agréer, Monsieur, mes salutations distinguées.

Le Président de l’Université Pierre et Marie Curie, Jean Lemerle
 
...e la réplique de maître Surace
 
Paris, le 14 février  1999

Monsieur Jean Lemerle, Université Paris VI, 4 place Jussieu 75005 PARIS

Monsieur,

Suite à votre lettre datée du 25 janvier, que je n’ai pu lire que hier, de retour de l’étranger.

Vous y confirmez que ce n’est pas vous qui avez donné à Mlle Huet l’ordre de refuser l’inscription aux cours de JuJitsu dispensés dans le campus par mon Assistant M. Patrick Périer, sous ma surveillance.
(En passant, M. Périer est l’un de nos meilleurs experts, vice-champion du monde de Ju-Jitsu WBI 1997 - combats libres sans catégorie de poids - ancien élève des Université Paris VI et Paris VII, diplômé dans les deux universités - DESS ESI et maîtrise de MASS - actuellement ingénieur commercial).

Vous y indiquez précisement qu’il s’est agi d’une décision du Comité directeur de l’A.S., et donc non pas imputable à vous-même.

Cela, pourtant, se heurte cruellement à la réalité: lorsque Mlle Huet a commencé à refuser les inscriptions, le comité directeur non seulement n’avait pas décidé de «suspendre» les dits cours mais, tout au contraire, les avait bien confirmés: si bien que ces cours ont été indiqués dans la brochure officielle diffusée en milliers d’exemplaires par l’A.S. aux étudiants, comme chaque année, à la rentrée d’octobre.>

Je dois supposer qu’on ne vous à pas mis au courant de cette circonstance, qui établit de façon irréfutable le comportement arbitraire de la dite Huet.

Si, par la suite, le comité a pris la décision de «suspendre les cours» (circonstance dont les modalités sont toutes à vérifier, et je ne manquerai pas de le faire) cela est arrivé en tout cas beaucoup plus tard, dans la tentative évidente de courir au secours de cette demoiselle qui apparaissait plutôt mise à mal par les événements causés inconsidérément par elle-même.

Quant à votre affirmation selon laquelle la décision du comité directeur «s’impose à tous» et «qu’il n’appartient pas à l’autorité administrative de s’immiscer dans le fonctionnement des Associations sous peine de se rendre coupable de voie de fait» (!!!) je dois vous rappeler que les Associations declarées, en tant que personnes morales (dite aussi «juridiques») et les personnes physiques qui le représentent (à savoir les présidents) sont soumis aux lois de l’état, civiles et pénales, et au contrôle des autorités administratives. Elles ne sont pas du tout, croyez moi, au dessus des loi... d’autant plus si elles reçoivent des subventions des pouvoirs publics.

Avez-vous oublié qu’existent les tribunaux administratifs, le conseil d’état, les parquets et le tribunaux civils et pénaux?

Quant à votre menace de porter plainte «pour diffamation de fonctionnaire à raison de leurs fonctions et de leur qualité» si je continue dans mon enquête, elle n’a pas manqué de me faire sourire.

Je suis un vieux journaliste qui a toujours aimé la vérité et la transparence, envoyé spécial (ou si vous préférez grand reporter) ancien directeur d’hebdomadaires d’actualité et ancien correspondant officiel à Paris accrédité auprès du gouvernement français (poste, celui-ci, où m’a remplacée ma fille Marina).

J’ai gagné 42 procès pour diffamation, et cela ne me gêne pas d’en gagner un quarante-troisième.

Vous n’avez qu’à porter plainte, et vous m’en rendrez compte devant les tribunaux.

Qu’est-ce que vous en dites de personnes qui d’abord annoncent des cours en m’indiquant comme leur encadrant - sans que je l’aie demandé - et ensuite refusent les inscriptions aux étudiants en affirmant que l’encadrant n’a pas les qualités requises pour enseigner?

Et lorsque les étudiants stupéfaits demandent où, en tout cas, ils peuvent trouver ailleurs des cours de maître Surace, ceux-là répondent mensongèrement qu’il n’existe plus de cours de celui-ci puisque, même ailleurs, ils ont été tous fermés?

Et cela tout en sachant - ces personnages sont en possession de nos prospectus détaillés demandés par eux mêmes - qu’à Paris nous avons des cours, pleins à craquer, pour pas moins de 28 heures par semaine globalement (plus 20 heures si on compte la banlieue proche) dans des universités, grandes écoles, entreprises importantes privées et d’état, organismes militaires et de sécurité, municipalités, clubs prestigieux; qui sont tous bien contents d’avoir sollicité et obtenu nos enseignements, généralement après avoir fait l’expérience lamentable d’autres cours soi-disant de «JuJitsu».

Ce n’est pas de la diffamation caractérisée, cela, monsieur Lemerle?

Qu’est-ce que vous en pensez de la déception de ceux, parmi mes assistants, qui sont issus de votre Université et qui, après s’être consacré pendant des années tout à fait bénévolement pour la bonne réussite de ces cours, avec le succès qu’on connaît, voient bafoués leurs efforts par une «secrétaire générale» dernière arrivée et manifestement pas très consciente des limites de son rôle?

Si vous vous efforciez de remédier à tout cela, vous feriez oeuvre sage et méritoire, rentrant dans votre rôle de président de l’A.S., et de l’Université.

Quant à mes courriers adressés aux membres du Comité directeur de l’A.S - dont le ton est proportionné à la gravité des faits - ils avaient le but de mettre au courant les dits membres de tous les éléments de l’affaire, avant qu’ils prennent des positions moralement et juridiquement censurables.

De plus, j’étais en train d’effectuer une enquête de presse et les réponses à ces courriers pouvaient me fournir des éléments éclairant cette affaire, ce qu’il s’est ponctuellement avéré.

A ce sujet, je dois vous rappeler que l’un des rôles fondamentaux de la presse dans un pays démocratique est d’informer exhaustivement les citoyens et les autorités sur tout sujet d’intérêt public, et avant tout sur les situations concernant des personnages qui occupent des fonctions publiques.

Si bien que lorsque la presse s’occupera de cette affaire - ce que, à l’état, m’apparaît inévitable - ni vous ni moi ne pourrons l’empêcher, sauf si nous sommes en mesure de supprimer toute liberté de presse en France, ce qui me parait difficile.

D’ailleurs il faut remercier la presse si elle exprime, conformément à l’un de ses rôles primordiaux, des exigences de l’opinion et de la base qu’il serait peu sage d’ignorer.

Je comprends le désarroi de quelqu’un: à la longue, il devient peu facile de coller l’étiquette «vin de Bourgogne supérieur» à une bouteille de bière, et de faire croire sérieux des cours bidon.

Je sais que vous êtes à la tête d’une Université déjà pleine de problèmes (depuis l’affaire de l’amiante à celui de la déficiente stabilité au feu de ses structure portantes, au déplacement d’autorité envisagé du site de l’université). Et que maintenant s’ajoute le problème, émergé dans cette affaire, de postes d’enseignants confiés à des incompétents.

Je vous exhorte, à ce propos, à ne pas cautionner un «bluff» qui n’a pas été installé par vous et dont, jusque là, vous ne me semblez pas responsable.

Cela dans l’intérêt de votre dignité et de celle de votre Université, dans laquelle j’ai dispensé pendant 9 ans, tout à fait bénévolement, le savoir pas banal qui m’a été transmis par mes maîtres

En tout cas, puisque je veux croire jusque là, malgré tout, à votre personnelle bonne foi, et étant donné l’estime pour ceux, parmi les membres du comité, que j’ai eu occasion de connaître, je reste ouvert au dialogue, si cela est aussi votre souhait.

Si c’est le cas, j’attends de vos nouvelles.

Entre temps, je continue mon enquête.

Cordialités,

Stefano Surace
Président Butokukai France
et World Butokukai Institute



Voilà donc l’échange de lettres entre M. Lemerle et maître Surace.

Affaire à suivre...

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Web www.surace-jujitsu.fr