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Ju-Jitsu
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Compétitions

Règlement de la Coupe du Monde de Ju-Jitsu 2004


Préambule


Le problème de réaliser des compétitions qui reproduisent de près le combat «total», «de survie» sans qu’elles portent grièvement atteinte à l’intégrité physique des compétiteurs, ressemble un peu à celui de la quadrature du cercle, à cause des contradictions intrinsèques, apparemment insurmontables, qu’il comporte.

Ceux qui ont essayé de le résoudre on suivi de différentes voies.

La première a été celle d’organiser des compétitions où «tous les coups sont permis» sur n’importe quelle partie du corps, sans limitation de violence. Ces tentatives se sont conclues normalement avec des accidents graves. On a été obligé d’arrêter ou on est tombé dans la clandestinité.

Une deuxième voie a été celle d’organiser des combats où on affichait toujours que tout y était permis (sauf s’arracher les yeux...) mais en réalité se déroulant avec des règles cachées au public, où la violence des coups sur les points vitaux devait être limitée, quoique simulée (Ultimate figthing, Vale tudo, JuJitsu brésilien, etc).

 L’existence de ces règles cachées est rendue évidente du fait, par exemple, qu’on n’y a jamais vu, dans ce combats «totaux», des shuto à la nuque ou à la gorge, ou des coups de pied ou de genou au parties génitales, et qu’il n’y a presque jamais eu d’accident grave. Il s’agit donc de combats faussement «totaux».

Si tout y était vraiment permis, on serait retombé dans le cas précédent, avec les accidents qu’il comporte.

Une troisième voie est celle d’organiser des compétitions avec des règlements manifestes, comportant beaucoup d’interdictions, avec des disciplines - par exemple le Ju-Jitsu - caractérisées par contre par le fait que tout y est permis.         

Le résultat a été des combats où la discipline affichée était totalement déformée, jusqu’à la caricature.

C’est la voie suivie, par exemple, par certaines fédérations de Judo qui se présentent aussi, avec quelque optimisme, comme fédérations de Ju-Jitsu (telle, par exemple, la FFJDA en France) lorsqu’elles ont organisé une compétition étiquetée «Championnat du monde de Ju-Jitsu (combats)» que, entre autres, les Japonais ont refusé de cautionner, et pour cause (il n’y avait aucun Japonais parmi les compétiteurs, ni parmi les arbitres, les autorités, les observateurs ni, apparemment, parmi les spectateurs).

Il y a aussi une quatrième voie, élaborée par maître Stefano Surace, le plus haut gradé officiel de JuJitsu dans le monde. Elle vise à évaluer le plus fidèlement possible le niveau d’efficacité des réflexes des compétiteurs en cas de situations «réelles», «de combat total», «de survie». C’est-à-dire face à un adversaire même beaucoup plus lourd et plus fort physiquement, et qui ne pose aucune limite à ses attaques.

Dans cette voie on suit des critères précis, les mêmes qui sont suivis quotidiennement pour les combats d’entraînement dans les dojos de ce grand maître, à savoir:

1) Aucun réflexe, technique ou posture de protection ou d’attaque qui soit efficace en situations réelles ne doit être entravé, empêché ou faussé par le règlement ou l’arbitrage; à la condition qu’il soit exprimé sans porter atteinte grave à l’intégrité physique de l’adversaire.

Cela en conformité à l’esprit Budo selon lequel, même dans les situations réelles, il faut viser à neutraliser l’adversaire sans le blesser grièvement, sauf en cas extrêmes; et conformément aux lois en vigueur pour les situations réelles, qui sanctionnent les lésions sauf dans les cas de défense légitime, souvent difficiles à prouver.

2) Evaluer et récompenser la capacité des compétiteurs:   

Ce sont justement les critères choisis pour la Coupe du monde de JuJitsu WBI dans le règlement suivant; qui a fait ses preuves, avec le succès qu’on connaît, dans les précédentes éditions de cette Coupe (1993, 1994 et 1997).


Texte du règlement



 1 - Généralités.

Le principe est celui de créer des conditions de combat qui permettent d’évaluer l’efficacité des compétiteurs dans des conditions qui soient très proches à des situations d’affrontements réels, et donc leur capacité :

- à protéger ses propres points sensibles et vitaux face à un adversaire qui ne pose aucune limite à ses attaques.

- à s’opposer à un adversaire de ce type sur un sol normal (et donc sans tatami) par des techniques de neutralisation (clés, strangulations, projections, immobilisations etc.) et d’action sur les points sensibles qui ne portent pas d’atteintes graves à l’intégrité physique de l’adversaire.

Cela en conformité à l’esprit Budo selon lequel, même dans les situations réelles, il faut viser à neutraliser l’adversaire sans le blesser grièvement, sauf en situations extrêmes; et conformément aussi aux lois en vigueur pour les situations réelles, qui sanctionnent les lésions sauf dans les cas de défense légitime, souvent difficiles à prouver.

 2 - Aire de combat

Les combats se déroulent sur sol dur régulier ou parquet, sans tatami, à l’intérieur d’une carré de 10 x 10 mètres.

 3 - Tenue des combattants.

Tous les combattants portent une tenue de type judo ou similaire, blanche ou en couleur dont le pantalon doit couvrir les chevilles.

Il peuvent être pieds nus ou porter des chaussures légères (p.ex. du type kung fu ou tae qwon do).

Au début du combat, la tenue doit être dans un état correct de propreté et de solidité.

 4 - Classement des combattants.

Les combattants s’affrontent selon le système des éliminatoires.

 5 - Durée du combat.

Le combat dure huit minutes. En cas d’égalité une prolongation est accordée jusqu’à ce qu’un des deux compétiteurs marque un point.

 6 - Catégories de poids.

Les compétitions sont effectuées sans catégories de poids, conformément au critère fondamental du JuJitsu, visant à permettre de se défendre contre des adversaires mêmes plus lourds ou plus forts physiquement.

 7 - Coaches.

Les coaches sont autorisés, à raison d’un seul coach par club. Ils seront en une tenue correcte, en civil ou en survêtements. Ils doivent se tenir à l’emplacement qui leur est réservé.

Leur comportement doit rester correct et non pas inciter à la violence. Les organisateurs se réservent le droit d’exclure un coach dont la tenue vestimentaire ou le comportement seraient jugés contraires à l’éthique de la compétition.

 8 - Protections anatomiques.

Protection obligatoire, la coquille. Facultatifs: protège-dents, genouillères, chevillères, bandages aux poignets.

 9 - Techniques autorisées et interdites.

a) Sont autorisées toutes les techniques de neutralisation (clés, projection, immobilisations, strangulation) et d’action sur les points sensibles, à condition qu’elles soient pratiquées sans porter atteintes graves à l’intégrité physique de l’adversaire.

b) En particulier, on ne doit pas exécuter à fond les atemis sur nuque, colonne vertébrale, reins, parties génitales. Il suffit d’exécuter trois fois, en succession rapide, le geste de shuto ou de nukité sur l’un de ces points, sans le toucher ou en le touchant légèrement, ou bien une seule fois le geste de coup de pied en touchant sans violence grave.

c) Pour les points sensible du visage (yeux, gorge, nez, tempes, dents, carotide, base du nez, menton) il suffit de plaquer même un instant nettement sa propre main ouverte sur le visage.

Le but de ces gestes est tout simplement de signaler que l’adversaire n’a pas su protéger l’un de ces points vitaux, ce qui comportera un point pour l’exécutant.

d) En aucun cas il faut frapper le visage avec un coup de poing ou un nukité, s’agissant de coups très difficiles à maîtriser par l’exécutant. Les gestes d’atemi et de placage de la main au visage décrits plus haut (points b et c) étant largement suffisants pour signaler qu’un point vital ou sensible a été atteint.

e) Pour les autres parties du corps, y compris les articulations, les coups et les clés peuvent être portés avec rudesse, mais en tout cas de façon à ne pas blesser grièvement l’adversaire.

f) L’arbitre peut suspendre le combat lorsque ce dernier déborde de l’esprit budo - en particulier s’il estime que des techniques sont portées de façon trop dangereuse - et pénaliser l’exécutant en attribuant un point a son adversaire.

 10 - Décompte des points.

a) Lorsqu’un compétiteur touche un point sensible ou vital de l’adversaire avec main ouverte, pieds, genoux, coudes dans les conditions exposées plus haut (point 8b et 8c), lui est attribué un point.

Dans ce cas, l’arbitre normalement suspend l’action avec un claquement de mains accompagné par un ordre verbal (stop, ou matté) et attribue le point à l’exécutant en le signalant au jury, qui en prende note.

b) Toutefois, si la dite touche ne représente pas la conclusion de l’action mais est exécutée dans le cadre d’une technique de neutralisation (clé, projection, immobilisation, strangulation) l’arbitre attribue un point à l’exécutant mais ne suspend pas l’action.

Si la dite technique est achevée efficacement, obligeant l’adversaire à céder, l’arbitre attribue un deuxième point.

Le compétiteur qui cède doit signaler cela en frappant trois fois, avec la paume de la main, sur le sol ou sur son propre corps ou celui de l’adversaire ou bien en proférant le mot «stop». L’autre compétiteur ne suspendra toutefois son action que lorsque l’arbitre en donnera l’ordre.

c) Si l’arbitre estime qu’une clé ou un étranglement est porté avec efficacité, même si le compétiteur qui la subit essaye de résister stoïquement, avec risque de lésions graves, il peut interrompre l’action et attribuer le point à l’exécutant même si celui qui subit ne donne pas le signal d’abandon.

d) Si l’un des compétiteurs projette au sol l’adversaire, l’arbitre lui attribue un point mais ne suspend pas l’action.

e) Lorsque le combat se déroule au sol, l’arbitre interrompt l’action uniquement:

- si l’un des combattants cède; dans ce cas un point est attribué à l’autre.

- si l’un des combattants a atteint un point vital de l’adversaire, dans les conditions exposées plus haut (point 8b et 8c), en gagnant un point.

- si les deux compétiteur se trouvent en position de neutralisation réciproque stable, sans qu’aucun des deux arrive à prévaloir, ou à se dégager.

 11 - Pénalités

Un compétiteur est pénalisé avec l’attribution d’un point à son adversaire s’il exécute une technique d’une façon dangereuse, s’agissant d’un comportement contraire à l’éthique budo.

Un compétiteur qui, intentionnellement, blesse l’adversaire ou lui entraîne une incapacité quelconque est disqualifié

Dans le cas où un compétiteur subit un coup violent, qui diminue momentanément ses capacités de combat, l’arbitre attend qu’il se soit remis. S’il estime involontaire ce coup il se borne à infliger un avertissement au compétiteur qui l’a exécuté, sinon décide sa disqualification.

 12 - Arbitrage

Les combats sont dirigés par un arbitre centrale, sis dans l’aire de combat, qui ordonne le début de celui-ci, les interruptions prévues au point , attribue les points et annonce le vainqueur. Il est assisté par:

- quatre juges de coin sis au quatre angles de l’aire de combat, qui ont une fonction consultative, l’arbitre pouvant leur demander des élucidations sur certains phases du combats, avant d’attribuer de points;

- un jury chargé de signaler la fin de chaque combat dès que les 8 minutes réglementaires sont écoulés, de prendre note des point au fur et à mesure que l’arbitre les attribue, d’en faire le décompte et de communiquer le vainqueur à l’arbitre central, qui l’annoncera publiquement.

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