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Ju-Jitsu
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Texte en français

Le problème inquiétant
du Ju-Jitsu en France

Problème bien connu non seulement dans les milieux des arts martiaux, mais aussi de la police et de l’armée: à savoir que la discipline pratiquée, sous le nom de Ju-Jitsu, dans le cadre de la fédération de judo FFJDA apparaît bien loin de caractéristiques d’efficacité et de formation typiques de ce prestigieux art martial.

Ce qui donne lieu - ainsi que souligné par des experts de renom mondial - à des conséquences négatives « sur la formation professionnelle dans la police, l’armée, la gendarmerie et sur celle de citoyens à la personnalité équilibrée, solide et souple en m&ême temps, en mesure de donner un apport sensiblement positif à eux-m&êmes et à la société ».

Un problème donc d’intér&êt public considérable.

A ce propos une rencontre, encouragée par des autorités politiques et sportives, a eu lieu entre le président de la FFJDA (fédération de Judo) Jean-Luc Rougé, son responsable technique du secteur Ju-Jitsu Eugène Domagata et les délégués du Koryu Club de France, Patrick Perier et Stéphane Fernandes.

Le Koryu en fait a organisé entre autre avec un vif succès, sous l’égide du World Butokukai Institute et de la European Ju Jitsu Union, en 2004 à Paris aux Arènes de Lutèce la 4e Coupe du Monde WBI de Ju Jitsu , (combats libres sans catégories de poids) dont le comité d’honneur, présidé par le Ministre des Sports Jean-François Lamour, comptait les plus illustres maîtres de Ju-Jitsu du monde : presque tous les 10e dan actuellement existants.

Coupe du Monde dont se sont fait vivement l’écho les télévisions de différents pays et la presse écrite spécialisée avec des reportages détaillés en 7 langues diffusés sur une vingtaine de pays.

Cette première rencontre entre les représentants de la FFJDA et du Koryu a été suivi d’une deuxième, sur fond technique celle-ci, à l’INSEP (Institut National du Sport et de L’Education Physique) avec MM. Domagata, Perier, Fernandes et Bruno Ovarlé.

Deuxième rencontre qui a eu lieu en la présence de l’une des plus hautes autorités mondiales de Ju-Jitsu, maître Stefano Surace, 10e dan Menkyo Kaiden de la International Ju Jitsu Federation (IJJF) organisme qui depuis 1968, est «l’organisation-mère mondiale de tous les styles de l’art martial japonais Ju Jitsu. Elle établit la formation dans les styles antiques originaux du Ju-Jitsu japonais, y compris l’autodéfense sans armes, cultive les valeurs spirituelles du Japon, effectue les recherches scientifiques sur les aspects physiques et mentaux du Ju-Jitsu.» (Annuaire des organismes internationaux)

A la suite de cette deuxième rencontre le président du Koryu, Bruno Ovarlé, a envoyé au président de la FFJDA, Jean-Luc Rougé, un courrier que nous estimons d’intér&êt public, et donc reportons intégralement ci-dessous.

La lettre

Koryu Club de France

Paris, le 4 Mai 2006

Maître Jean Luc ROUGé
Président de la FFJJDA
21-25, Avenue de la Porte de Châtillon
75680 PARIS Cedex 14

et P.C
Maître Eugène Domagata
Responsable du secteur Ju-Jitsu
de la FFJDA
M&ême adresse

Monsieur le Président,

nous n’avons pas manqué d’accueillir volontiers votre
proposition concernant un échange technique entre notre Ju Jitsu et la discipline que votre Fédération pratique sous le nom de cet art martial.

En fait, en intégrant votre vaste structure fédérale avec le patrimoine de connaissances sur le Ju Jitsu possédé par notre organisation, et dont la valeur est mondialement appréciée, cela aurait pu vous permettre de diffuser parmi la jeunesse française (mais aussi dans le forces de l’ordre et dans l’armée) enfin du Ju Jitsu authentique.

D’autant que vous aviez eu l’occasion pour le passé (en 1992, c’est dire pas moins que 14 ans déjà) de bénéficier de nos connaissances, mais vous n’aviez pas su la saisir malgré les encouragements explicites du Ministère de tutelle de l’époque.

Avec la conséquence fâcheuse qu’en France on persiste à désigner « officiellement » Ju-Jitsu quelque chose qui est bien loin de l’&être.

Et que la France est le seul pays en Europe où cet art martial non seulement n’est pas développé mais apparaît m&ême entravé.

Il ne s’agit pas d’un simple problème de sports ou de loisirs, les conséquences négatives de cette situation s’étendant sur pas mal de domaines: sur la formation professionnelle dans la police, l’armée, la gendarmerie par exemple ; et sur celle, personnelle, de citoyens à la personnalité équilibrée, solide et souple en m&ême temps, en mesure de donner un apport sensiblement positif à eux-m&êmes et à la société.

Un problème donc d’intér&êt public considérable.

Qu’il suffise de dire que la police française est la seule au monde à ne pas former ses effectifs au Ju-Jitsu, vu qu’elle devrait en adopter la forme « officielle » en France, qui pourtant est bien loin de donner le niveau de formation nécessaire pour leur sécurité, ainsi que remarqué entre autre par certains leurs organismes de catégorie.

Si bien que nombre de fonctionnaires de police à tous les niveaux, y compris les plus hauts, ne trouvent d’autre solution que fréquenter nos cours.

C’est en considération de tout cela que nous avons accepté volontiers, en octobre 2005, votre proposition pour un échange technique, en supposant que vous entendiez finalement remédier à votre grave erreur de l’époque, aux conséquences négatives non négligeables pour les intér&êts de la France.

Il y eut donc un premier entretien entre vous-m&ême, monsieur le Président, M. Domagata (votre responsable pour le secteur Ju-Jitsu) et nos représentants Patrick Perier et Stéphane Fernandes, où il a été décidé d’effectuer, pour commencer, une séance technique qui, en fait, a eu lieu à l’INSEP (Institut Nationale du Sport et de l’Education Physique) le 26 novembre 2005.

Afin que cet échange soit fructueux, et pour avoir un avis sur la discipline pratiquée dans votre Fédération sous le nom de Ju Jitsu, nous avons demandé de nous accompagner à l’un des experts de Ju Jitsu les plus réputés mondialement, maître Stefano Surace.

Pendant cette séance, plusieurs tests ont été effectués, à savoir :

- Des combats entre pratiquants de votre discipline

- Une démonstration de votre « duo system »

- Des combats entre pratiquants de notre Ju Jitsu

- Des combats-test entre des pratiquants de votre discipline et de nos experts (Patrick Perier, Stéphane Fernandes et le soussigné).

- Ensuite nos experts ont montré quelques techniques et souligné les critères sur lesquels le Ju-Jitsu authentique est fondé.

La séance terminée, et une fois rentrés à Paris, nous avons demandé à maître Surace son jugement, sur la base des tests auxquels il avait assisté.

Il s’est déclaré étonné qu’on puisse indiquer comme Ju-Jitsu une discipline basée, de toute évidence, sur des critères totalement en contraste avec ceux, bien connus et incontournables, de cet Art Martial.

Le Ju Jitsu est en fait – il nous l’a souligné - avant tout une discipline de défense pour des situations de conflits physiques réels, face à un ou plusieurs agresseurs qui ne posent pas de limites à leur violence.

Or, les élèves de M. Domagata ne faisaient qu’exposer eux-m&êmes, pendant les combats, nombre de points vitaux, ce qui est suicidaire en cas de conflit réel.

Nous lui avons alors demandé de préciser par écrit ses conclusions, ce que gentiment il a fait.

Nous estimons donc utile les porter à votre connaissance en pièce jointe.

Veuillez agréer en l’occasion, Monsieur Rougé, l’assurance de notre meilleure considération.

Bruno Ovarlé
Président



Conclusions de maître Stefano Surace
à la suite de la séance-test
du 26 novembre 2005 à l’INSEP


Le Ju Jitsu est avant tout, c’est bien connu, une discipline de défense, qui a pour but de permettre de faire face à des situations de conflits physiques réels, et m&ême «de survie», contre un ou plusieurs agresseurs qui ne posent pas de limites à leur violence.

Avec pour but de neutraliser l’adversaire sans lui causer, dans la mesure du possible, de dégâts physiques graves.

Or, les élèves de M. Domagata (directeur technique nationale de la Fédération de Judo FFJDA, présidé par M. Jean-Luc Rougé) pendant les combats-test qu’ils ont soutenus devant moi à la séance du 26 novembre 2006 à l’INSEP, ne faisaient qu’exposer eux-m&êmes nombre de leurs points vitaux, ce qui est suicidaire en cas de conflit réel et donc incompatible avec le Ju Jitsu.

Ils étaient exposés notamment aux parties génitales, à la nuque, aux genoux et au visage.

1) Aux parties génitales car :

a) Dans la première phase du combat ils effectuaient de actions pieds-poings où les coups de pied (circulaires ou directs) étaient notamment à hauteur moyenne, ce qui donnait toute facilité à l’adversaire pour les frapper instantanément aux parties par un coup de pied.

b) Par la suite, passés au corps à corps, dans le but de ne pas se faire déséquilibrer, ils assumaient une posture à jambes largement écartées typique du Judo sportif, qui donnait encore à l’adversaire toute facilité de les frapper aux parties.

2) Aux genoux, étant donné que, pendant la première phase pieds-poings, au moins un genou était totalement exposé, notamment aux mae geri et aux ushiro geri directs, qu’on peut bien encourir dans des agressions réelles avec des conséquences fâcheuses.

3) Au visage - où se trouvent nombre de point vitaux ou sensibles, tels les yeux, la base du nez, la gorge, le menton, les tempes et encore - car :

a) Dans la première phase pieds-poings, étant donné le type de garde adoptée, le visage était totalement exposé aux redoutables shuto renversés (notamment si enchainés à un précédent ushiro geri direct au genou)

b) Par la suite, pendant les corps à corps, debout ou au sol, leurs techniques laissaient largement exposés leurs visages avec ses nombreux point vitaux, donnant à l’adversaire toute facilité de les atteindre.

4) A la nuque, qui était régulièrement exposée, notamment pendant le corps à corps au sol.

Bien sûr, les experts du Koryu qui les testaient se bornaient, pendant ces combats-test, à faire le geste de frapper lesdits points vitaux, juste pour signaler leur exposition.

Mais en situation d’agression réelle lesdites expositions auraient eu des conséquences graves, voire mortelles.

Quant au « duo system » - tout en ne pouvant pas le prendre en compte pour évaluer l’efficacité des techniques exhibées, s’agissant de démonstrations pré-arrangées – il était pourtant aisé y remarquer les m&êmes caractéristiques signalées plus haut, outre la possibilité de dégâts physiques importants pendant les entraînement forcément très poussés des démonstrateurs, ainsi que d’ailleurs signalé m&ême par des médecins de la FFJDA.

A la suite de ce qui précède, sur la base de ce qui est résulté de cette séance-test, je ne peux cautionner comme étant du Ju Jitsu la discipline que a Fédération Française de Judo indique comme tel.

Il faut faire en fait une nette distinction entre le Ju-Jitsu authentique et les sports de combat, m&ême si d’origine martiale.

La discipline montrée gentiment par M. Domagata et par ses valeureux et motivés élèves, ne peut en fait qu’&être qualifiée comme une succession de deux disciplines sportives bien loin du Ju Jitsu.

Précisément, le Karaté sportif (bien différent du karaté authentique) pratiqué dans la phase initiale de la compétition, et le Judo, qui démarre dès que l’un des combattants saisit le kimono de l’autre avec, à partir de ce moment, interdiction de frappes.

Ce qui évidemment n’a rien à voir avec un art martial comme le Ju Jitsu car, le Karaté-sport et le Judo étant des disciplines sportives, ils laissent entre autres exposés nombre de points vitaux, protégés par les interdits de règlements qui n’ont pas évidemment cours dans les situations réelles.

A la fin de la séance-test, je me suis évidemment abstenu de faire part à M. Domagata de mes conclusions devant ses élèves, pour ne pas l’humilier.

En confiant que ce qui précède puisse aider à résoudre un problème très senti dans des vastes milieux en France, y compris les forces de l’ordre et l’armée,

Stefano Surace



Une lettre et des conclusions plutôt intéressantes, comme on le voit.

Affaire à suivre.



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